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Qui lira saura
3 octobre 2013

Si ce n'est toi, c'est donc ta soeur.

13Le treizième conte - Diane Setterfield

 Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à sa biographe Margaret Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l'imaginaire ; et elle ne croit pas au récit de Vida.

 

Avant toute chose je viens de remarquerque la plupart des titres de mes billets ne sont compréhensibles que si vous prenez la peine de lire les livres qu’ils présentent. Et oui les gars, profiter mon incroyable sens de l’humour et de la répartie à un prix !

Bon, bon, bon revenons à nos moutons.

J’ai découvert ce titre (comme tant d’autres d’ailleurs) en furetant sur le blog de Lilly  il y a quelques années. Mais ce n’est qu’après un appel débordant d’enthousiasme de ma chère maman  -« ma chérie ce livre est formidable ! Tu sais quand tu m’expliques que parfois tu es triste lorsque qu’un livre se termine, et bien c’est exactement ce que je ressens ! »- que me suis enfin décidée à me plonger dans l’univers   gothique de Diane Setterfield.

Et bien je dois dire que je suis conquise! Oh je ne dis pas que je n'ai pas parfois trouvé quelques longueurs ou plutôt quelques passages (très peu rassurez-vous, je suis même un peu garce de le mentionner) un peu moins qualitatifs narrativement parlant. Mais Diane Setterfield est une excellente conteuse,  et c’est avec délicieux sentiment d’effroi que l’on prend la place de Margaret pour ne pas perdre une miette de l’improbable histoire de Vida Winter. On plonge sans retenu dans son univers peuplé de fantômes, de personnage inquiétants aux relations et destins contrariés et dans lequel il plane le sentiment étrange que ne faut pas se fier aux apparences.

 

Je vais m’arrêter là de peur de vous dire trop, ce qui gâcherait sans aucun doute votre lecture de cet excellent roman. Pour moi Le treizième conte fait parti de ses livres qui doivent garder précieusement leurs secrets pour être appréciés à leur juste valeur par les lecteurs (genre qui se serait extasié devant Usual Suspect s’il avait connu l'histoire?!).

« Les lecteurs, reprit Miss Winter, sont des imbéciles. Ils croient que toute écriture est autobiographique. C’est vrai, mais pas de la manière dont ils le pensent. La vie de l’écrivain a besoin de temps pour pourrir avant de pouvoir nourrir une oeuvre de fiction. On doit lui permettre de se décomposer. C’est pourquoi je ne pouvais pas laisser les journalistes et les biographes fouiller dans mon passé, en récupérer des bribes et des fragments, et l’enfermer dans leurs mots à eux. Pour écrire mes livres, il fallait que mon passé repose en paix, que le temps fasse son oeuvre. »

Le treizième conte - Diane Setterfield - Edition Pocket

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Commentaires
B
D'accord avec toi pour les quelques longueurs, mais on passe un bon moment (très "romanesque" ;)) !
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  • "Quand moi je lis, les mots imprimés sur la page remplacent ma voix intérieure et je cesse, l'espace d'un instant, d'être moi, ou du moins d'être si péniblement conscient d'être moi." (Polarama - David Gordon)
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