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Qui lira saura
20 février 2013

Petite déception...

LA FILLE QUI DANSEUne fille qui danse - Julian Barnes

Tony,  la soixantaine, est un homme sans histoire qui a mené une vie banale et sans surprise sûrement un peu trop lisse à son goût, jusqu'au jour où il prend connaissance du testament de la mère de  Véronica - sa petite amie à l'époque où il était étudiant-  elle lui lègue le journal intime d'Adrian. Il était son ami le plus brillant, celui qu'il admirait et qu'il jalousait, celui vers qui Véronica s'est tournée après leur rupture. Adrian s'est suicidé à 25 ans.  Les questions se bousculent dans l'esprit de Tony ; comment cette femme s'est retrouvée en possession de ce journal ? Pourquoi veut-elle qu'il lui revienne ? Adrian y explique t-il son geste? . Commence alors une longue introspection, Tony doit rassembler ses souvenirs, faire resurgir des sentiments oubliés pour découvrir ce qui s'est passé.


Une fille qui danse fut encensé par la critique et plébiscité par le public et à la lecture du résumé  je ne faisais une joie de le découvrir. Hélas ce roman ne fut pas à la hauteur de mes attentes (bon ok je ne sais pas trop ce que j'en attendais.).

On peut diviser l'histoire en 2 parties distinctes. La première (que j'ai beaucoup aimé) nous plonge dans le passé de Tony - le narrateur -, il nous expose tel un enquêteur les faits qui le relient à Adrian, Véronica et la mère de cette dernière.  Cette partie est tellement bien faite qu'on attend beaucoup de la deuxième. Et pour ma part cette dernière n'a pas tenu ses attentes. Pour tout dire cette seconde partie m'a même un peu (vraiment un petit peu) ennuyée. Alors Ok Julian Barnes traite son intrigue tel un polar, un polar subtile, philosophique et spirituel et ceci avec talent mais on reste vraiment sur sa faim. Certaines des questions importantes et récurrentes ne sont pas résolues et on fait comme si c'était le cas. On a envie de dire de dire 'ouais tout ça pour ça'.

Bon gardons à l'esprit que je suis sûrement passée à côté de ce roman (car il y a vraiment plein choses qui me plaisent) et que les critiques dithyrambiques que j'ai lu préalablement ont placé la barre un peu haute... Je pense également que j'ai fini par voir ce livre comme un 'vrai' polar, et je j'attendais des révélations incroyables et surprenantes, ce qui à mon avis n'est pas du tout le but d'Une fille qui danse...J'aurais pas dû enfiler mes gros sabots pour lire ce roman!

 

"Pensais-je que l'acte d'Adrian impliquait une critique des autres, de nous ? Non. Ou, du moins, je suis sûr que ce n'était pas son intention. Sans doute attirait-il les gens, mais il ne s'est jamais comporté comme s'il voulait des disciples; il pensait que nous devions tous penser par nous mêmes. Aurait-il 'joui de la vie', comme le font, ou tentent de le faire, la plupart d'entre nous, s'il avait vécu? Peut-être; ou peut-être aurait-il éprouvé la culpabilité et le remords de n'avoir pas réussi à mettre ses actes en accord avec ses idées. Et rien de tout cela ne change grand chose au fait que c'était quand même, comme disait Alex, un foutu malheureux gâchis.'

Une fille qui danse - Julian Barnes - 193 pages - Bibliothèque étrangère - Mercure de France

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Commentaires
B
*fait (j'ai honte!)
B
Ps : ton blog me fais verdir d'envie !
Y
Bonjour,<br /> <br /> Beaucoup de critiques positives en effet dans les medias, tout est dans la fin si j'ai bien compris... ça m'a donné envie, mais comme toujours quand on attend beaucoup, on risque d'être déçu...
B
Bonsoir Laure, je ne peux abonder que dans ton sens car j'ai l'intime conviction d'être passée à côté de ce livre (en plus tu le lis en VO et moi ça m'épate!)
L
J'ai lu ce livre en VO et j'ai vraiment bien aimé. Je comprend ta petite déception et ton sentiment de 'tout ça pour ça' mais le personnage d'Adrian est tellement intéressant et je trouve que Barnes décrit parfaitement son regard bloqué sur le passé, refusant de voir les évènements et les gens différemment de l'idée qu'il s'est fait d'eux, avec une mémoire définitivement sélective.
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  • "Quand moi je lis, les mots imprimés sur la page remplacent ma voix intérieure et je cesse, l'espace d'un instant, d'être moi, ou du moins d'être si péniblement conscient d'être moi." (Polarama - David Gordon)
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