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Qui lira saura
5 avril 2015

Et l'impossible devient probable...

22_11_63

22/11/63 – Stephen King

Etat du Maine, année 2011. Jake Epping, professeur d’anglais sans histoire découvre avec stupeur que le fast food de son vieil ami Al dissimule une faille temporelle entrainant quiconque l’emprunte en 1958.  Mais pas le temps pour Jake d’accuser le coup, Al est mourant et il lui adresse une dernière requête : retourner dans le passé et empêcher l’assassinat de JFK.

 

Une fois de plus le roi King nous fait une belle démonstration de ses talents de conteur.  Avec 22/11/63, il s’approprie l’un des thèmes le plus traité de la science-fiction : le voyage dans le temps. Quelle réussite  mes amis, on dévore les 1034 pages de ce roman, avide de savoir si le courageux Jake Epping va mener son projet à bien, ce qui croyez moi n’est pas une mince affaire car le passé est coriace et ne veut pas être changé.

Comme à son habitude, Stephen King prend le temps de créer son univers, cet autre monde à la fois si proche et différent de l’époque dans laquelle nous vivons. Et une fois de plus c’est bingo, nous sommes en immersion totale. Notre héro dispose de 5 années pour élaborer un plan et s’assurer que Lee Harvey Oswald est bien l’assassin du tristement célèbre président. De longs passages – mais en aucun cas fastidieux – sont consacrés à cette enquête captivante et visiblement très documentée.

Durant ces 5 ans, Jake découvrira le charme des année 50, avec ces gens simples et accueillants, le rock’n’roll, le gasoil à deux francs six sous et l’insouciance du plein emploi. Il tombera d’ailleurs éperdument amoureux de la belle Sadie, femme à la beauté et aux valeurs d’autrefois. Mais ne vous y prenez pas, 22/11/63 n’est pas un gentil roman emprunt de nostalgie, car les années 50 c’est aussi la ségrégation, le tabagisme intempestif, la pollution chimique des usines qui pourri l’air et le sexisme. Durant son voyage Jake rencontra également bon nombre de salauds violents et passablement détraqués. 

Et cette fin mes amis, cette fin… Du grand art, juste parfaitement parfaite.

Bref vous l’aurez compris, 22/11/63 est grand roman et Stephen King pas loin de devenir mon auteur préféré (oui tu peux trembler Bret, ton règne sans partage depuis plus de 15 ans touche à sa fin).

 

‘Je connais les bases du suspens en fiction – j’ai de quoi : j’ai lu assez de triller dans ma vie – et la première règle, c’est de faire gamberger le lecteur. Mais, cher lecteur, si vous vous êtes piqués d’affection pour mon personnage, au vu des évènements extraordinaires de cette journée, vous savez que je voulais être convaincu. Christy Epping était devenue Christy Thomson (un garçon rencontre une fille sur le campus des AA, vous vous souvenez ?) et j’étais un homme libre. Nous n’avions même pas d’enfants à nous disputer. J’étais bon dans mon boulot, mais je vous mentirais si je vous disais que c’était un boulot excitant. (…)Et là tout d’un coup on m’offrait la chance de devenir un acteur majeur non seulement de l’histoire américaine, mais de l’histoire du monde ? Alors oui, oui, oui je voulais être convaincu.’

22/11/63 – Stephen King -1035 pages -  Le livre de poche

 

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