La vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker

Année 2008, après avoir connu le succès grâce à son premier roman, Marcus contracte la maladie de l’écrivain : l’angoisse de la page blanche. Acculé par son agent, son éditeur et le reste du monde, qui attendent son prochain roman avec impatience, Marcus décide d’aller chercher soutient et réconfort auprès de son mentor et grand ami Harry Quebert, homme de lettre renommé et connu de tous grâce à son chef d’œuvre ‘Les origines du mal’. Après un petit séjour chez Harry peu fructueux, l’improbable se produit. Le corps de la jeune Nola, disparu depuis 33 ans vient d’être découvert dans le jardin d’Harry, enterré avec le manuscrit original des Origines du mal. Persuadé de l’innocence de son ami, Marcus mène l’enquête.

La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est clairement bien fichu. Ne vous attendez pas à découvrir le polar du siècle ou une écriture à vous couper le souffle, mais c’est tout de même une affaire rondement bien menée.

Les quelques 850 pages défilent sans que l'on s’en rende compte et Joël Dicker réussi habillement à garder toute notre attention. Il est malin Dicker pour ne pas que le lecteur s’ennuie, il ne cesse de le balader entre 2008 et 1975 (année de la disparition de Nola), mêle à l’enquête policière des faits l’actualité - l’élection d’Obama -, s’attarde sur la complexité des rapports entre un écrivain et son éditeur ou ses lecteurs, le tout dans un style certes assez convenu mais très fluide.

Alors oui il y a quelques longueurs sur la fin mais c’est  pour mieux rebondir mon enfant et honnêtement je n’ai rien vu venir (j’ai dû pourtant soupçonner les trois-quart des personnages du roman du meurtre de Nola).

Et bien que sachant Joël Dicker suisse (et jeune et beau garçon), je fus certaine durant toute ma lecture de suivre l'intrigue d'un bon polar américain (oui parlez moi de Nouvelle Angleterre, de républicains, de démocrates ou encore de motels et le tour est joué), et moi la littérature américaine c'est mon dada!

Bref un excellent divertissement pour vos longues soirées d’hiver.

« Le premier chapitre, Marcus, est essentiel. Si les lecteurs ne l’aiment pas, ils ne liront pas le reste  de votre livre. Par quoi comptez-vous commencer le votre ?

- Je ne sais pas, Harry. Vous pensez qu’un jour j’y arriverai ?

- A quoi ?

- A écrire un livre.

- J’en suis certain. »

La Vérité sur l'Affaire Harry Québert - Joël Dicker - 855 pages - De Fallois Poche

Comments

[Bichon82]

Je te rejoins Line, il y a effectivement qqles longueurs dont je me serai bien passée.

[line66]

je l'ai trouvé pas mal aussi mais un peu long tout de même.

[Aaliz]

Celui-là je me le réserve pour les moments difficiles ( quand je suis malade ou que j'ai pas le moral) parce qu'en dehors de ça, j'ai peur de ne pas aimer du tout même si l'histoire est bien fichue.