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19 novembre 2012

Ah là je dis oui!

Couverture_L_oeuvre_de_dieu_la_part_du_diableL'oeuvre de Dieu la part du Diable - John Irving

Bon 720 pages en petits caractères quand même! Alors pas fastoch' de faire le résumé en quelques lignes de ce formidable roman!

Dans l'Amérique puritaine du début du XXème siècle, Wilbur Larch médecin dans un orphelinat met sa vie et son talent au service de l'oeuvre de Dieu (mettre au monde des enfants destinés à être adoptés) et à la part du Diable (pratiquer de manière décente des avortements). Sauveur et responsable de nombreux enfants mais père d'aucun, il se prend d'affection pour Homer Wells, orphelin 'inadoptable' en qui il voit son successeur. Mais la vie va en décider autrement.


J'ai dévoré ce bouquin en 3 jours!!! Cette fresque Dickensienne (les référence à cet auteur sont présentes tout au long du roman), brille par sa sensibilité, sa liberté de ton et sa pudeur. John Irving réussi à capter notre attention tout au long du récit sans perte d'intérêt, ni relâchement. Véritable exploration du sujet controversé de l'avortement, l'auteur met en exergue des sujets qui lui sont chers tels que l'absence du père (lui même n'a pas connu son père biologique), la liberté de la femme et la science. Malgré leurs travers et leurs faiblesses on ne peut s'empêcher de s'attacher à tous les personnages que ce soit la jeune fille ingrate, violente et tyrannique de Mélony ou l'indécise Candy. Ce qui rend ce roman profondément humain. L'écriture est non seulement excellente  mais également tellement juste. En effet à aucun moment nous ne subissons le pathos et les excès de romantisme qui semblent pourtant inhérents à l'histoire (nb: j'ai regardé la bande annonce de l'adaptation cinématographique et là je crains qu'on ne se noie dans le drame et les bons sentiments!!!). Vous l'aurez compris je vous recommande chaudement ce livre, enfin si vous aimez la littérature classique et les grandes épopées!

 

"Homer Wells n'existait qu'en se rendant utile. Son besoin de se rendre utile semble antérieur aux instructions du Docteur Larch. Ses premiers parents adoptifs l'avaient ramené à Saint Cloud's, pensant qu'il avait quelque chose de détraqué : il ne pleurait jamais. Ils se plaignaient de se réveiller dans le silence même qui les avait poussé à adopter un enfant. Ils se réveillaient affolés que le bébé ne les ai pas réveillé; ils se précipitaient dans la chambre d'enfant, s'attendant à le trouver mort, or Homer Wells était là en train de se mordre (sans dent) la lèvre, ou peut-être de faire la grimace, mais sans protester de n'être ni nourri, ni changé. Les parents adoptifs d'Homer le soupçonnaient d'être réveillé et de souffrir en silence depuis des heures. Ils ne trLouvaient pas ça normal"

 

L'oeuvre de Dieu, la part du Diable - John Irving - 724 pages - Points

 

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